Depuis combien de temps occupez-vous la fonction de président de la CT Bassin Ribéracois ?
Elu depuis 2014, il s’agit de mon 4e mandat. J’ai aussi eu une expérience dans les années 90 comme conseiller municipal de la commune de Villetoureix.
Quel a été votre parcours avant d’arriver à ce poste ?
J’ai débuté comme salarié peintre, puis j’ai créé en 1978 une entreprise de peinture et de carrelage. En 2002, j’ai fondé Pro Déco 24, un magasin de négoce. En parallèle, je me suis toujours investi dans le tissu local : 25 ans au club de pétanque, au comité des fêtes et à l’amicale laïque. Je suis né à Villetoureix et j’ai toujours eu à cœur de participer à la vie locale.
En quoi la loi NOTRe a-t-elle changé la donne ?
En 2015, la loi NOTRe a entraîné la fusion de notre syndicat avec celui de Ribérac Sud. J’ai gardé la présidence et nous avons pu lancer des projets qui étaient auparavant impossibles, comme l’harmonisation du prix de l’eau et une meilleure capacité d’investissement. C’est aussi à ce moment-là que nous avons dû rejoindre totalement le SMDE 24. Au départ nous avions quelques réticences. Mais nous y avons très vite vu notre intérêt. Nous prenons toujours les décisions mais les équipes du SMDE 24 nous accompagnent au quotidien : montage des dossiers, recherche de subventions, soutien administratif et technique… Nous sommes aussi ravis de pouvoir faire partie d’un collectif plus grand, au niveau départemental.
Quels sont les principaux défis pour votre commission territoriale aujourd’hui ?
Quand je suis arrivé en poste, nos réseaux dataient des années 60 et il devenait urgent d’agir. Dès le départ nous avons travaillé sur le forage de Bonafond, puis nous avons mené de nombreux travaux, notamment dans les bourgs, pour moderniser et sécuriser nos réseaux. Le renouvellement des réseaux est toujours notre défi principal aujourd’hui. Les canalisations vieillissent et les travaux coûtent cher. En parallèle, le réchauffement climatique nous impose de sécuriser encore davantage la ressource. Heureusement, nous avons de la chance dans le Ribéracois car nous disposons de trois forages et ce n’est pas le cas de tous nos voisins !
Quels sont les derniers projets structurants portés par la CT Bassin Ribéracois ?
Face à des non-conformités récurrentes de la qualité de l’eau sur la ville de Ribérac, notamment liées à la présence de pesticides dans la prise d’eau de La Dronne, nous avons mené un vaste projet de modernisation sur l’ensemble du territoire ribéracois. Ce sont environ 5 000 abonnés répartis sur 10 communes qui bénéficient du programme de travaux. Le projet vise à améliorer la qualité de l’eau mais aussi à sécuriser l’approvisionnement en eau potable en interconnectant les différentes ressources. Le coût de l’opération s’élève à 2,5 millions d’euros. Un soutien a été demandé à l’Agence de l’Eau Adour-Garonne afin qu’elle finance le projet à hauteur de 50%.
Comment voyez-vous l’avenir de l’eau potable dans votre territoire ?
Je pense qu’il faudra continuer à investir pour garantir un service de qualité et préserver la ressource. Nous devons mieux comprendre le comportement de chaque forage, et garder à l’esprit que l’accès à une eau potable de qualité doit rester une priorité.
Que souhaitez-vous dire à vos collègues élus ?
Je souhaite surtout remercier mes collègues élus. J’ai de la chance car nous avons toujours atteint le quorum et ils sont toujours à mes côtés. Les avis peuvent être divisés en politique mais l’eau reste un bien commun. Pour moi le plus important est la transparence et notre réussite appartient à tous. C’est un travail collectif. Je remercie également nos deux délégataires, Saur et Sogedo, avec qui cela se passe très bien et qui permettent de générer 23 emplois sur le Ribéracois.